1. |
Chicout
00:40
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On se mange dans la main
Comme les mouettes du Vieux-port
Qui voudraient ben s’débrouiller seules
Mais qui chokent de temps en temps
On s’retrouve dans les magasins
On voudrait tout autant qu’avant
On peut flâner mais on sait ben
Qui nous manque quelque chose en dedans
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2. |
Feu de forêt
03:40
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C’est toujours toi qui vas chercher les chaudières dans l’étable
Tu les déposes à mes pieds dès que je pleure d’être avec toi
Tu avales la boule de foin et tu fermes les yeux
Pour ne pas pouvoir lire sur mes lèvres
Tu ne comprends pas ma nouvelle langue
Quand je disparais dans la maison le cœur en hydravion
Tu dois balayer et t’expliquer encore à la visite
Tu débarrasses la table et ranges le dessert enfin les poings
Pour ne pas faire de trous dans les murs
Ça laisserait entrer les oiseaux
Mais tes larmes ne coulent jamais sur tes joues gyrophares
Elles semblent plutôt tourner au rouge pompier
Quand je me fais feu de forêt
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3. |
Lumières
03:05
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Tu coulais
Et te jetais dans les bouches d’égout
Sur la 5e avenue
Qui était déjà glacée
Quand j’ai troué ton cœur
Au milieu de la rue
Je te tenais
Par le manteau au-dessus du viaduc
Où vivent les Jésus de ville
Les mains nues pas de tuque
Qu’est-ce que tu nous as fait, décembre ?
Pour qu’on s’aime à l’envers
Sous les mille lumières
Noël dans les vitrines
Tu disparais
Le matin avant que le soleil sorte
Pour aller sourire aux gens
Tu illumines le soir
Comme un messie de stationnement
Gris de centre d’achats
Où se vendent les sapins
Que l’on veut croire sauvages
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4. |
Élégie
03:50
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Tu brilles plus que nos éclats
À c’t’heure on a l’air
D’avoir travaillé dans les mines
Tout ce temps-là
C’est donc ben long avant que ça passe pas
Trois fois passera
La dernière y restera
Pas besoin d’un tour en calèche
Pour savoir qu’est belle
De jour ou de nuit
En plus a ventile avant de pogner les nerfs
A fait ben
Tu dois être ben
Pas besoin d’un tour en calèche
Pour savoir qu’est belle
De mars à samedi
En plus est facile à suivre en bicycle
Les heures que vous passez
À déblayer vos rues
Non tu nous vois pu, non non
Tu nous vois pu
La craque dans les stores est pas assez grosse
Non tu nous sens pu, non non
Tu nous sens pu
Avec la falle à l’air t’as pogné froid
Et la neige tombe
Et la neige fond ici
Mais ça te concerne pas, ça te concerne pas
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5. |
Après-midi
03:22
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Toi tu l’as vu longtemps à l’avance
Planter du nez notre avion kamikaze
Il ne sait pas où tomber
Il tombera dans ta cour mon amour
Et je ne peux plus dormir
Et je ne peux plus danser
Si tu savais comme le temps est long
À la maison quand tu n’es pas là
Les oiseaux l’après-midi viennent à la fenêtre
Me regarder perdre mon temps
À te chercher dans les draps
Et compter les kilomètres
Qui me séparent de tes bras
Et je ne peux plus dormir
Et je ne peux plus danser
Que fais-tu les après-midis ?
Il fait tu moins noir de bonne heure ?
T’ennuies-tu autant que moi ?
Chez vous il fait tu beau dehors ?
Est-ce que le lac a callé ?
Me dirais-tu si ton cœur aussi ?
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6. |
Saint-Laurent
02:41
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Tu te demandes pourquoi
Je fais aussi simple que ça
Pourquoi je souris toujours
Même pendant que toi tu pleures
Et il m’attend
Et moi je m’envole en riant
Et je chante aux oiseaux
Les oiseaux rue Saint-Laurent
Je me demande pourquoi
Je m’enfuis à chaque fois
Je prends le dernier métro
En portant le monde sur mon dos
Et il m’attend
Et moi je m’envole en riant
Et je pars, toujours je pars
En suivant le Saint-Laurent
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7. |
Vigiles
03:20
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À quoi tu joues ?
Tu t’élances à travers la ville
Pour venir te pendre à mon cou
Sans prévenir mais à l’heure pile
Tu débarques sur les genoux
Tu dévales la côte de chez nous
J’suis trop petite pour pas t’ouvrir
Qu’est-ce que tu t’imagines ?
À quoi tu penses ?
Casquette sur tête d’apôtre
Quand le vin nous fait perdre défense
Qu’on laisse les prières aux autres
Nos rencontres forment un chapelet
Qu’on récite du bout des doigts
Mais à quoi tu penses Saint-Vincent ?
À quoi ?
Tu t’attends à quoi de moi ?
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8. |
Loups
04:19
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Les oiseaux sont revenus sur le bord du fleuve
L’hiver a été dur sous les ciels roses et les boulevards
Et je recolle encore une fois vos cœurs
Comme vous l’attendiez
Je tombe comme une mouche dans le portique
Sous vos beaux yeux
Que savez-vous de moi, de mes peines, mes forêts ?
Que me laissez-vous d’autre que votre lourde carcasse
Qui s’échoue sur la grève de mon ventre
Vous repartez par la fenêtre
Pour attraper la dernière autobus
Elle semble vous amener loin
Et les messages se perdent en chemin
Vous reviendrez peut-être
La prochaine fois qu’elle partira
Et je tomberai à genoux
Quand vous serez derrière ma porte
Mais je n’ouvre plus aux loups
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9. |
Chicout-Nord
01:35
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On se mange dans la main
Comme les mouettes du Vieux-port
Qui voudraient ben s’débrouiller seules
Mais qui chokent de temps en temps
On s’retrouve dans les magasins
On voudrait tout autant qu’avant
On peut flâner mais on sait ben
Qui nous manque quelque chose en dedans
Ça fait qu’on niaise dans les stationnements
Pour essayer d’étirer le temps
Le cœur squeezé dans l’pack sac
Y’a encore d’la neige dans le parc
On s’regarde reprendre la route
On se reverra peut-être
Ce sera l’été, ce sera ta fête
Golden hour sur Chicout
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10. |
L'oiseau sur la montagne
03:22
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Prends-moi comme je suis, vas-y
Mais tu as peur
Comme l’oiseau après la fenêtre
Mais moi je n’ai pas peur de toi
Je n’ai pas peur des autres
Comme l’oiseau sur la montagne
Prends-moi comme je suis, vas-y
N’aie pas peur de l’odeur
Des autres sur ma peau
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Chassepareil Saguenay, Québec
Le quatuor offre avec un naturel candide un indie-folk mesuré, qui puise à la fois dans les flûtes et les harmonies vocales des années 70 et dans un folk mélodique pourvu d'un lyrisme désarmant. Les envolées harmoniques y appuient une poésie boréale qui dresse une topographie intimiste des départs et des arrivées, des détours improvisés et des escales impromptues. ... more
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